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Dans la série Philémon, du regretté Fred, les lettres des mots « Océan atlantique », tracées sur le planisphère, correspondent à de véritables îles. C’est sur ces dernières que, d’un album à l’autre, échouent les célèbres personnages du dessinateur : Philémon et Barthélémy. Ce monde onirique, dont l’oncle Félicien connaît les portails si peu ordinaires, voilà justement ce que Fred a appelé le « Monde des lettres ». Or, personne ne s’était préoccupé jusqu’ici de trancher la question de savoir si celui-ci n’était que le délire génial d’un bédéaste visionnaire, ou s’il était réellement accessible depuis notre monde ordinaire. Autrement dit, si le Monde des
lettres existait. Résolument optimistes, nous pressentions depuis longtemps qu’il en allait bien ainsi, de même que nous pressentions qu'il fût loin de se cantonner aux îles de l’Océan atlantique. Encore fallait-il en obtenir la preuve formelle. Voilà ce que nous nous sommes employés à faire, dans le courant du mois d’août dernier, bravant l'insolation et le syndrôme de déshydratation.
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[En cours d’écriture]
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« En ce sens, il n’est pas de journée sur la Terre qui ne soit en même temps un incroyable ballet galactique et intergalactique. Un ballet qui
commencerait avec le visage souriant d’Hubert Reeves à la télévision et qui se terminerait par la guitare mélancolique d’une chanson d’Étienne Daho ; mais un ballet qui serait aussi une grande rétrospective cinémato-graphique, passant tour à tour de Lancelot, le premier chevalier au Monde de Narnia, de Mad Max à Stalker. En vérité, vingt-quatre heures, c’est plus de temps qu’il n’en faut à un Achille ou un Hercule pour une petite épopée cosmique. »
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[Elsa Amsallem (carte) & Martin Mongin (texte)]
ABC’éditions & Lagans, février 2021, 130 x 200 mm, 120 pages, 12 euros.
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« C’était une assemblée de troncs blancs et secs, à la chair cassante et infiniment friable, qui sortaient d’un épais tapis de genêts et tendaient leurs membres décharnés dans des directions que H. P. Lovecraft eût sûrement qualifiées d’impies ou de blasphématoires. Et pourtant ils dégageaient aussi une certaine forme de majesté et de grandeur, ces fantômes sylvestres, ces êtres figés et morts qui m’indiquaient du bout de leur bras des chemins que je n’aurais jamais pensé à prendre. »
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« Et c'est là que ça nous est venu. Le soleil je crois avait disparu du ciel, mais celui-ci était encore d'un bleu pâle – les étoiles tardaient à s'y montrer. Il y avait cet air tiède qui était comme une invitation à la promenade, il y avait ce tombeau d'une autre planète vers lequel nous cheminions et il y avait ces hauteurs qui nous narguaient.
Simplement nous nous sommes dit comme ça : Et si on refaisait la tournée du facteur Cheval ? »
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[Elsa Amsallem (carte) & Martin Mongin (texte)]
Lagans, mai 2019, 130 x 200 mm, 84 pages, 12 euros.
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